Ainsi, différents scénarios d’installation peuvent être envisagés, avec par exemple :
• Scénario 1 : Création d’un Sanctuaire Marial= 2 Travées
• Scénario 2 : 1 Messe/jour avec Autel et Ambon= 4 Travées
• Scénario 3 : 1 Messe/jour + Lieu d’accueil= 8 à 10 Travées
• Scénario 4 : 1 Messe/jour + Lieu d’accueil et boutiques= 10 à 14 Travées
1 MANIFESTE ARCHITECTURAL
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Suite au travail d’analyse effectué en 2014, malgré toutes nos réalisations, l’exploration de notre intuition première ne nous a transporté vers aucune certitude. Le sacré semble en effet hésiter, entre le plein et le vide, entre le gigantisme et l’intime, entre l’ombre et la lumière… Comme si celui-ci, par définition, échappait à sa propre définition.
C’est pourquoi, exploitant toujours le domaine de notre intuition, avant même de commencer la conception des premières maquettes, nous avions élaboré puis étoffé en parallèle de leur fabrication, une série de tandem venant appuyer notre conclusion et élargir le champ de nos pressentiments. Dans cette série, nous cherchions à comprendre ce que le sacré « semblait être » ou « semblait ne pas être ».
≈« semble être » ≠ « ne semble pas être »
le sacré ≈ le respect le sacré ≠ le banal
le sacré ≈ l’interdit le sacré ≠ le licite
le sacré ≈ la passion le sacré ≠ le détachement
le sacré ≈ le désir le sacré ≠ le blasphème
le sacré ≈ l’émotion le sacré ≠ le dégoût
le sacré ≈ le mystère le sacré ≠ l’indifférence
le sacré ≈ la mémoire le sacré ≠ la concession
le sacré ≈ la puissance le sacré ≠ la certitude
le sacré ≈ la crainte le sacré ≠ l’’impavidité
Mais devant la diversité des formes et la variété des solutions adoptées, en architecture, comme dans le paysage, c’est le regard que l’Homme jette sur l’espace qui le transfigure et le rend sacré. Ainsi, lorsque morphologie et aspirations spirituelles s’équilibrent dans une admirable adéquation, le sacré déploie toute sa dimension universelle : au-delà du lieu, au-delà du culte, et parfois même, au-delà de Dieu.
Selon les dernières actualités, la Cathédrale éphémère semble finalement avoir été mise de côté, remplacée par un sanctuaire marial moins ambitieux. Néanmoins, ce projet spontané à l’initiative d’un jeune architecte catholique, dessine les contours d’une démarche de projet atypique, technologique, contemporaine, au service du « sacré ». L’objectif initial ayant été, rappelons le, de refléter une Eglise audacieuse, jeune, et donc toujours vivante !
Quoiqu’il en soit, si nous désirons concevoir un espace sacré, nous devons l’envisager de façon à ce que cette architecture soit investie d’une charge d’émotion saisissable par tous. Ce phénomène donnera ainsi libre cours à l’imagination des architectes, pourvu qu’ils puissent persuader leurs contemporains qu’ils ont mis dans la masse de leur travail non pas seulement du béton (vade retro !), mais aussi ce cœur et cette foi universelle.